Constitution Européenne : le débat
Avant propos :
Nous avons publié dans le bulletin n°723 la démarche que nous souhaitons
mettre en place pour instaurer le débat sur la Constitution Européenne.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet article ici.
Vous pouvez
retrouver l'intégralité du texte du projet de Traité de Constitution
Européenne ici
le 12 mai 2005
William Gasparini
Maître de conférences en STAPS (Université Marc Bloch de Strasbourg),
membre du Conseil scientifique d'Attac France
EPS, Europe et Traité constitutionnel :
une
harmonisation " par le bas " ?
La plupart des professeurs d'EPS ignorent qu'il existe une politique
européenne en matière d'éducation physique. Si en matière d'éducation,
le champ d'intervention est, dans les textes législatifs européens, très
limité, comment expliquer certaines des convergences qui se dessinent
dans l'évolution des politiques éducatives appliquées à l'EPS mises en
œuvre dans les pays européens ? Même si l'éducation physique scolaire
relève de la compétence des Etats, un nouveau modèle éducatif européen
s'impose progressivement sans dire son nom. Selon Pierre Bourdieu, "
l'Europe ne dit pas ce qu'elle fait ; elle ne fait pas ce qu'elle dit.
Elle dit ce qu'elle ne fait pas ; elle fait ce qu'elle ne dit pas. Cette
Europe qu'on nous construit, c'est une Europe en trompe l'œil ".
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le 12 mai 2005
Gérard Gagnier
Membre du Bureau National du SNEP pour la tendance Ecole Emancipée
POUR UNE EUROPE DES DROITS ET DE LA
SOLIDARITÉ,
" NON " A CE TRAITE !
Alors que la
propagande en faveur du oui occupe les médias, notre syndicat a confirmé
à son BN du 22 avril, la large majorité des syndiqués consultés en
faveur d'un vote " non " au traité constitutionnel européen le 29 mai.
Les leaders du " oui " voudraient escamoter la partie III de ce traité,
à leurs yeux simple compilation des cinq traités antérieurs. Ce tour de
passe-passe suscite d'emblée deux questions : Pourquoi vouloir
constitutionnaliser (fait sans précédent ) des orientations économiques
déjà contenues dans les précédents traités ? Avant de graver dans ce
marbre ces orientations, n'avons nous pas un droit d'inventaire sur
leurs effets ? Les partisans du traité de Maastricht promettait déjà en
1992 des progrès sociaux qui suivraient ceux des échanges économiques.
La réalité est plus triviale : Inégalités accrus, services publics
amoindris par les directives successives et les restrictions
budgétaires.
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le 11 mai 2005
Robert KLAINGUER : Ex secrétaire corpo SNEP Besançon
Pierre ROBINET
ON RETROUVE LES MÊMES !
Pour le SNEP, la fin de la
décennie 70 a été fertile en luttes. .La crise aiguisait les
confrontations entre les enseignants et les gouvernants. Les trente
glorieuses terminées, de nouvelles difficultés budgétaires
apparaissaient. Dorénavant, l'objectif sera pour l'État de conserver les
fonctions régaliennes ( Finances - Armée - Intérieur - Affaires
étrangères ) et de charger les collectivités locales des autres
fonctions : transports, communications,équipement et surtout, Éducation,
le poste le plus important, avec, en dernière analyse le passage au
privé du secteur public : credo du projet de constitution européenne
soumis au vote le 29 Mai.
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le 06 mai 2005
Jean Pierre Lepoix
De Jean-Pierre Lepoix qui n'est chercheur de rien du tout, qui n'est
diplômé d'aucune université prestigieuse et qui ne peut donc tirer la
légitimité de ses propos que de son expérience de vie professionnelle et
militante!
Comment ne pas être Européen dans un monde à l'économie mondialisée, où
les progrès technologiques ont aboli les frontières du temps pour
laisser la place à la découverte des autres et au plaisir de leur
rencontre ; dans un monde dominé outrageusement par les Etats Unis dont
les représentants ne cachent pas leur volonté de domination et
d'imposition d'un ordre qui soit le leur ; dans un monde où émergent la
Chine et demain l'Inde, et après demain le continent sud américain,
nécessitant des équilibres susceptibles de maintenir et espérons le ,de
promouvoir la paix. ? Comment donc ne pas vouloir construire ce vieux
rêve de l'union du vieux continent avec la richesse de son sol, son sous
sol, et de ses cultures. ? La France fut à l'origine de cette tentative,
nous sommes à un moment charnière de son évolution : assimilation à
l'ordre mondial actuel, ou opportunité de dessiner les premiers contours
d'une autre ambition qui prendrait place entre le libéralisme considéré
par certains comme fatal, avec des aménagements à la marge, et le
socialisme réel dont la preuve de l'échec a été établie.
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Le 02 mai 2005
Jean TRIBOUL (Ardennes)
POURQUOI IL VOTERAIT OUI
Réponse à l'article de Fred MULLER – bulletin du SNEP N° 734 du 23
Avril 2005
Les " éléments " qui feraient pencher Fred MULLER " en faveur d'un " oui
" sans enthousiasme mais qui semble relever de la raison " sont de deux
ordres :
Des éléments d'ordre général, liés au contexte national et européen, et
des éléments propres au texte du traité constitutionnel.
Commençons par ces derniers :
- " les pays membres conservent leurs services publics (art. II-96) …
qui peuvent déroger aux règles de la concurrence ".
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Le 05 avril 2005
Fabrice CUVILLIER
L'espoir d'une société plus juste :
Votez non
Messieurs LANG SARKOSY HOLLANDE RAFFARIN et autres, cessez de me prendre
pour un beauf ou un arriéré mental …. Le 29 mai j'irais voter Non au
traité de constitution européenne, non pas pour sanctionner la politique
gouvernementale actuelle (pour cela il y aura d'autres échéances et
autres formes d'actions), j'irais Voter NON car ce traité :...
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Le 5 avril 2005
Gilbert WIEDERKEHR
Bureau départemental 68
POURQUOI JE VOTERAI NON !
Professeur d'EPS, mon ami, à la veille de quitter la
profession attaquée de toutes parts, pour une retraite bien méritée, je
te livre le fruit de mes lectures et de mes réflexions.
Un référendum sur le "Traité établissant une constitution pour l'Europe"
d'une importance extrême s'avance !
Citoyen tu vas devoir voter en ton âme et conscience.
Mais quel rapport avec nos problèmes de l'EPS, me diras-tu ?
Les menaces sur l'EPS aux examens, les HS obligatoires, le non
remplacement des départs en retraite, la diminution des postes au CAPEPS...
qu'ont-ils à voir avec un fumeux traité européen ?
Il faut savoir ne pas se tromper d'adversaire, éviter de s'épuiser
contre des ombres, ne pas confondre l'effet et la cause, afin d'avoir
prise sur la réalité, pour défendre le service public d'enseignement.
L'origine de nos maux n'est peut-être pas qu'à Paris.
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Le 5 avril 2005
Fred MULLER
Membre du bureau du SNEP Guadeloupe
POURQUOI JE VOTERAI "oui " AU REFERENDUM SUR LE
TRAITE CONSTITUTIONNEL EUROPÉEN
Sans être aveuglé et sourd face aux inquiétudes des
défenseurs du "non ", je voudrais apporter ici quelques éléments qui me
font pencher en faveur d'un "oui " qui sans être enthousiaste me semble
relever de la raison.
Voici quelques arguments non exhaustifs et ouverts aux débats.
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le 01 avril 2005
Jean Paul POITOU (Montauban 82)
Normalisation des cerveaux,
le pas en avant vers la
pensée unique
" Faites confiance au projet de constitution européenne " !
Une raison
de dire NON
Dans tous les débats qui s'agitent ou que l'on agite dans les média sur
le traité de constitution européenne à grands renforts de " bons sens "
, " de caractère inéluctable ", " d'évolution nécessaire " et "
d'indispensable avancée historique " un certain nombre de dirigeants
politiques, de " people " , " d'intellectuels " de droite ou de gauche
montent au créneau pour défendre l'idée qu'il serait insensé de voter
contre lors du référendum organisé à cet effet. En vertu de quoi
justifient-ils leur appel ? Non pour défendre des idéaux, non pas en
expliquant les tenants et les aboutissants du dit projet, certainement
pas en expliquant son contenu.
Le fait de claironner sur tous les médias acquis à cette cause qu'il
suffirait seulement d'avoir du bon sens et par conséquent, s'engager
pour le oui, devrait affranchir la population (et les enseignants en
particulier) qu'elle ne peut pas faire autrement … QUE DE PENSER
AUTREMENT !
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le 23 mars 2005
Gérard GUILLOT ATTAC Poitiers
AU NOM DE L'EUROPE, VOTER NON AU PROJET
DE TRAITÉ DE CONSTITUTION EUROPÉENNE (TCE)
PREMIER MENSONGE : ON NOUS PARLE DE CONSTITUTION.
FAUX ! Ce n'est pas une réelle constitution.
- Ni la procédure de mise en place, ni les mécanismes d'élaboration
et ni le contenu par son fonds peuvent prétendre à une appellation de
réelle constitution. C'est entre une constitution atypique et un traité
purement économique.
- Sur la mise en place et les mécanisme d'élaboration, il s'agit
plus d'un traité, élaboré par un tout petit groupe sans mandat populaire
préalable et sans représentation réelle de la pluralité du champ social,
dans une grande confidentialité et sans rapport intermédiaire. Un
sondage Eurobarométre affirmait même que 61% des européens n'avait
jamais entendu parlé de cette convention. Les 39 restants savaient-ils
exactement ce que c'était ? Aucun parlement national, excepté les
communes en GB, ne s'est fait l'écho régulier des travaux. Que dire
également du concept de " personnalités indépendantes" chargées de
présider cette convention quand il s'agit, entre autres, de V Giscard
D'Estaing ? Les organisations représentatives des citoyens, n'étaient
que consultatives, ce qui veut tout dire. Sans assemblée constituante et
sans représentation du peuple, pas de constitution. Ce n'est pas issu
d'une " communauté politique " et ne débouchera pas sur une Europe
politique.
Pour M. Rocard et H. Vedrine (PS), il ne s'agit que " d'un règlement
intérieur" ou pour M. Barnier (UMP) "d'un règlement de copropriété "
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Le 11 mars 2005
Pascal Angers (SNEP ROUEN)
Point de vue sur le Traité
Constitutionnel Européen (" T.C.E. ").
Ce projet concerne légitimement nos syndicats car il touche nos secteurs
de responsabilité, en conséquence :
A) Des principes sur notre rôle:
Le projet de traité constitutionnel énonce des dispositions traitant du
monde du travail, des salaires, des services publics, de la protection
sociale, de la laïcité et bien d'autres points dont notre syndicalisme a
à traiter tous les jours.
En tant que responsable syndical, il est donc de notre devoir d'examiner
en profondeur ce texte. Par principe, pour nos organisations syndicales
(SNEP et FSU), j'estime qu'il est impératif de mener le débat syndical
sur le projet de Traité constitutionnel européenne avec tous les
personnels. Il est primordial de continuer à informer tous nos collègues
sur les tenants et les aboutissants de ce projet. Il est essentiel que
chacun s'informe et s'exprime en connaissance de cause.
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Le 11 décembre 2004
SNEP Aix Marseille
Non à la constitution européenne,
Le snep d'Aix Marseille vous dit pourquoi …
Dés 1957, le Traité de Rome, texte fondateur de la
Communauté économique européenne, a fixé comme
règle d'or de cet ensemble la concurrence et la libre
circulation des capitaux. Toutes les décisions ultérieures
(Maastricht, Amsterdam, Nice) ont renforcé cette orientation,
dans le but d'aménager en Europe un espace dans lequel
les multinationales pourraient se déployer sans entraves. Les
résultats nous les constatons tous les jours : augmentation
du chômage, développement de la précarité,
chantage au délocalisations, marchandisation progressive des
services publics (poste, Sncf, Air France, France Telecom, EDF …)
et bientôt de notre système de santé et de l'école
(conformément à l'AGCS).
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Le 3 novembre
2004
Annie Crovisier
Professeur d'EPS,
Lycée Béhal de Lens
CONTRIBUTION
AU DEBAT SUR LE PROJET DE CONSTITUTION EUROPENNE
L'E.P.S. dans
l'Éducation nationale ou constitution d'un État supranational,
IL FAUT CHOISIR !
Je considérerais comme un manquement grave de mon syndicat qu'il
élude ses responsabilités en n'appelant pas à voter non à la
constitution européenne.
Il suffit de lire ce texte pour être révolté par son contenu. S'il est
ratifié, il ne restera plus la moindre parcelle de souveraineté à notre
pays et nous pourrons toujours voter ou revendiquer tout ce que nous
voudrons, cela ne changera rien puisque l'ÉTAT européen (avec son
exécutif non élu et tout-puissant) définira la politique que tous ses
pays membres appliqueront. Pouvons-nous faire ainsi abstraction de la France, de la République, de la laïcité, de
l'Éducation nationale, qui sont notre legs bien réel, au nom
d'une " Europe sociale " qui n'est qu'une vue de l'esprit ? Pouvons-nous
oublier les méfaits bien concrets de l'Europe de Maastricht (casse des
retraites, de la Sécu, du statut de la Fonction publique,
régionalisation des TOSS, privatisations, délocalisations…) ?
Pouvons-nous ignorer que cet État capitaliste piloté par des Berlusconi,
des Blair, des Chirac, des Schröder, ne serait l'ami ni de la paix ni de
la laïcité et de la souveraineté populaire (même pas citées dans le
projet !), ni du progrès social, mais une machine au service du grand
patronat européen ?
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