PRECARITE en EPS : la position de la FSU (SNETAP – SNEP) Dans les réunions régionales de rentrée les deux Inspecteurs d'EPS du ministère de l’agriculture ont annoncé que l’opposition des syndicats SNEP-FSU et SNETAP-FSU au CAPESA interne d'EPS aurait empêché l’ouverture de ce concours cette année ! Ils ont même parlé de 12 postes envisagés par l’administration et donc 12 titularisations perdues. Cette annonce a entrainé une émotion légitime chez nombre de précaires en EPS du MAAP. Nous tenons donc à préciser la position commune du SNEP-FSU et du SNETAP-FSU. Première remarque générale : qui pourrait croire un seul instant qu’aujourd’hui notre gouvernement mène une politique de dialogue et d’écoute des organisations syndicales telle qu’il retirerait une proposition de créer un concours interne en raison des positions syndicales ? Comment croire aussi que le même gouvernement ne créerait que 45 postes au CAPEPS interne pour tous les contractuels en EPS des ministères de l’EN, de l’agriculture, de l’enseignement supérieur, etc. ; mais serait prêt à en ouvrir 12 à un concours interne ouvert dans le seul MAAP ? Le MAAP serait-il donc moins en butte à la désastreuse politique de réduction du nombre de fonctionnaires ? Cela se saurait ! Mais au-delà, il y a un premier malentendu à lever : pouvait-il y avoir l’an passé, et peut-il y avoir actuellement ouverture d’un CAPESA interne en EPS ? Lors d’une audience que nous avons obtenue (SNETAP et SNEP) sur cette question auprès du MAAP, le 16 décembre, en présence notamment des 2 inspecteurs EPS, de M.Savy, doyen de l’inspection, de M. Gonzalez, adjoint au directeur des moyens, etc., Mme Marie-Hélène Monier, représentant le Service des Ressources Humaines, a tenu à préciser que dans les arrêtés pris ce printemps sur la création de sections de concours, il n'était pas prévu de section EPS. Il serait donc illusoire de croire et de faire miroiter à nos collègues contractuels un CAPESA EPS interne et encore moins un avec 12 postes alors que l'an dernier avec 8 options ouvertes il y avait 28 postes au total à l'interne. Cette année il y a 3 options ouvertes seulement. Tout ceci tend à prouver que les affirmations des inspecteurs d'EPS, à cette rentrée, reposaient, à minima, sur une méconnaissance de la situation. Le SNETAP et le SNEP agissent depuis des
années pour
la résorption de la précarité. Un rappel historique : Notre
position : |
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Le recrutement par le même concours
(CAPEPS interne) que tous les autres non titulaires est une garantie
pour les collègues : accès à l’agrégation
interne (impossible pour les PCEA), accès à des postes
UNSS ou SUAPS, possibilités de mobilité bien supérieures
(par exemple si le poste du collègue est supprimé, ou si
lui-même est intéressé par un poste hors agriculture). Pourrait-on défendre un seul concours, le CAPEPS interne avec une part réservée pour l’agriculture avec choix initial (le candidat annonce avant qu’il choisit le MAAP ou le MEN) ? Nous ne retenons pas cette solution car nous y voyons plusieurs inconvénients : certes les collègues deviennent profs d’EPS mais certains sont bloqués à l’agriculture (actuellement ceux qui choisissent l’enseignement privé ne peuvent pas revenir dans le public) ; de plus cela amènerait à accepter que s’il y avait par exemple 80 postes au concours interne dont 12 réservés à l’agriculture, le dernier recruté pour l’éduc puisse l’être avec 10,5 de moyenne et le dernier recruté pour l’agri avec 9,5 de moyenne (ou inversement), ce qui pour le même corps serait juridiquement mais aussi en terme d’équité, indéfendable ! Le SNEP et le SNETAP considèrent en conséquence que la seule solution viable qui permette la titularisation et les possibilités maximales de mobilité, tout en garantissant la possibilité du maintien des collègues au MAAP est le passage du CAPEPS interne avec une clause permettant aux reçus issus de l’Agriculture de poursuivre leurs fonctions au sein de ce ministère en tant que stagiaires puis titulaires détachés, s’ils le souhaitent et dans le respect des règles communes établies par le mouvement. Cela ne nécessite qu’une convention technique entre l’EN et le MAAP afin que le MAAP s’engage, si leur affectation le permet, à les recruter par détachement, ce qui se fait déjà pour les reçus à l’agrégation externe. Quelques réponses à des questions posées ou des remarques faites :
è La faiblesse des postes offerts à ce concours et le flou des différents ministères sur la possibilité de le passer expliquent le peu de reçus rapportés au nombre de précaires qu’ils soient issus de l’agriculture ou de l’éducation nationale... Mais cela se poserait aussi avec un CAPESA. D’autant qu’il y aurait une légitime demande de réciprocité, le CAPEPS interne étant ouvert à tous précaires de tous les ministères remplissant les conditions d’inscription, les contractuels de l’EN devraient pouvoir se présenter à un concours interne à l’Agriculture, d’où un afflux de candidatures pour un nombre sans doute faible de postes !
è En cas de MIS c’est le dernier arrivé qui est touché, quel que soit son statut. Et un PCEA a moins de possibilités de rester près de chez lui qu’un détaché car la densité de postes au MEN et au MAAP est incomparable. è 21 MIS annoncées cette année dont
5 pour l’EPS : 3 PEPS détachés et 2 PCEA. Il
n’y a pas plus de risque d’être touché par une
MIS quand on est détaché.
èArgument fallacieux et démagogique, qui
veut faire croire qu’il est plus difficile d’avoir le concours
lorsqu’on est en lp ou lycée agricoles. Ce n’est pas
parce que, lors de la 1ère session, le sujet a porté sur
les collèges, que c’est la règle. Les écrits
sont les mêmes pour tout le monde et portent sur les textes régissant
l’EPS dans son ensemble, quel que soit le niveau d’intervention.
Quant à l’oral, il porte sur un dossier sur la pratique
professionnelle du candidat.
èC’est faux. Les affectations sont nationales,
et si les collègues titularisés par le dispositif Perben – Sapin
sont généralement restés dans leur établissement,
c’est parce qu’ils avaient beaucoup d’ancienneté et
donc assez de points pour cela. En conclusion : C’est en toute transparence et avec la profession que nos organisations entendent défendre cette position pour proposer une résorption réelle, juste et sereine de la précarité au sein du MAAP.
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